Le château du Bois :

Vaste bâtiment construit au XVIe siècle et entretenu par la famille Tardy de Saint-Genest…

La façade du château du Bois, avec ses deux tours d’angle, ne passe pas inaperçue. Ce vaste ensemble
de bâtiments, privé, s’organise autour de deux cours intérieures desservies par des porches.
Résultat d’une longue histoire, le château a été très remanié. L’essentiel des bâtiments actuels semble dater du XVIe siècle. Un refuge pour les habitants. Construite vraisemblablement au XIVe siècle, cette
maison forte située en terrain plat servit sûrement de refuge aux habitants des nombreux hameaux
avoisinants. L’époque était en effet troublée : après les batailles contre les Anglais, d’anciens mercenaires
formèrent des bandes de pillards semant l’effroi dans les campagnes. Le château gardera sa fonction défensive
au XVIe siècle, lors des guerres de Religion. Une même famille propriétaire pendant 3 siècles. Une famille Tardy de Saint-Genest en fit l’acquisition vers le début du XVIe siècle.
Les Tardy du Bois transformèrent ce château avec la construction, vers 1583, de la grande demeure rectangulaire intérieure, puis, vers 1740, par la suppression d’une tour et d’une partie de l’enceinte primitive.
En 1771, le château fut vendu et plusieurs propriétaires se succédèrent jusqu’à nos jours. Réquisition pour grands travaux. En 1794, le château fut réquisitionné pour loger les ingénieurs chargés du percement d’un canal destiné à capter les eaux de la Semène pour les joindre à celles du Furan et éviter ainsi aux armuriers stéphanois la pénurie d’eau. Pas de château sans légendes ! Le château a ses légendes : celle de souterrains qui se
referment sur les intrus, celle du fantôme d’un cruel seigneur qui reviendrait certaines nuits, gémissant et
laissant des traînées de sang…

 

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Le hameau du Pléney : 

Une des premières écoles mixtes autrefois et aujourd’hui le plus ancien des hameau.

L’un des plus anciens hameaux de St-Genest-Malifaux possédait une école qui marqua plusieurs générations
de Genésiens : construite en 1902-1903 et financée par une famille du hameau, elle accueillit, à partir de la
rentrée de 1903, plus de 50 élèves issus des nombreux hameaux environnants. Une école originale. Fait rare à l’époque, l’école était mixte. Une seule enseignante encadrait les enfants qui amenaient leur
repas de midi. L’enseignement fut assuré par des demoiselles jusqu’au début des années 60. L’enseignement des Béates. Auparavant, à partir de 1860 et pendant une vingtaine d’années, un enseignement a été dispensé à Pléney
par une « Béate », en charge d’enseigner le catéchisme et les bases de l’instruction. La maison commune, où
demeurait la Béate, était équipée d’une cloche qui servait à sonner l’angélus à 6h, 12h et 18h. à chaque fois, le
hameau résonnait de 3 séries de 3 coups, espacées les unes des autres, pour rappeler aux fidèles la récitation
de trois Ave Maria, avant la carillonnade finale. La cloche a ensuite été installée sur la pignon de la maison
des régisseurs, qui ont perpétué cette tradition jusque dans les années 1970. Elle y est toujours visible.

 

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Le Hameau du Sapt : 

Un hameau typique du Haut du Pilat, et son patrimoine lié à l’eau…

Prenez le temps de vous promener dans ce hameau typique du Haut Pilat, avec ses belles fermes des XVIe et XIXe siècles, son petit patrimoine lié à l’eau. Partez à la recherche de la croix, des portes anciennes, retrouvez la trace de l’ancien lavoir… Le chemin se poursuit vers Chaussitre en haut ou vers l’Auberge du Sapt plus bas.

Le bachat et l’ancien lavoir. Toute l’alimentation en eau du Sapt se faisait autrefois par le ruisseau venant des hauteurs des Chomeys : il s’écoulait dans le lavoir (aujourd’hui disparu) puis dans ce bachat. C’est dire l’importance de son entretien : comme il s’ensablait régulièrement, il fallait le nettoyer plusieurs fois par an, lors de journées de corvées réunissant un membre de chaque famille. Aux beaux jours, les hommes se retrouvaient ici le dimanche matin pour se laver et se raser.

Des rainures compartimentaient l’abreuvoir afin de maintenir au frais les biches à lait de chaque famille. L’eau s’écoulait ensuite dans une conduite en pierre de taille qui servait à arroser les prés en aval. Une ferme typique du XIXe siècle. L’abreuvoir jouxte une ferme avec, de gauche à droite : une grange et sa montée typique du Pilat, l’étable-écurie alimentée en foin par le haut, la bergerie, devant la chaudière pour cuire choux et patates pour les cochons, la maison d’habitation et un étage bien éclairé pour les métiers à tisser. La croix et les maisons du XVIe siècle. Au centre du hameau, une très belle croix de grès porte l’inscription 1529.

Le croisillon présente une Vierge à l’Enfant, couronnée par un ange placé tête en bas au dessus d’elle. De part et d’autre, figurent saint Antoine et un autre saint ; au revers, le Christ en croix. En face de la croix, admirez la ferme à la façade
Renaissance. Le linteau de 1554 porte une croix de Malte. La maison derrière la croix, fermée par un grand portail clouté, fut celle des ancêtres de Jules Verne.

 

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Le « Canal du Roi »:

De l’eau pour les armuriers !

Le Canal du Roi fut commandé pour répondre aux besoins en armes de la France : les manufactures d’armes de St-Etienne étaient en effet tributaires des eaux du Furan dont l’irrégularité du débit bloquait parfois la production.

Ce grand canal, construit pour joindre les eaux de la Semène à celles du Furan, fut réalisé sur trois périodes. Ce site témoigne du projet initial, « Le rio do Rey » (bief du Roi) dont les travaux furent lancés à la fin du XVIIe siècle, sous Louis XIV.

En 1689, un barrage d’1.5ha fut creusé à La Digonnière, ainsi qu’un canal sur environ 1km. En cas de pénurie, les eaux de la Semène étaient déviées dans le Furan, au grand dam des Genésiens. Mais en 1694, lors d’un violent orage, le barrage se remplit, l’eau balaya les moulins et scies situés en aval.

En 1794, les travaux reprennent sous la direction d’un ingénieur des Ponts et Chaussées. On compte jusqu’à 500 ouvriers sur le site. Au lieu d’un barrage, on choisit de stocker l’eau dans un réseau de biefs de 7km, toujours visible en sous -bois. Le canal du Roi sera finalement abandonné en 1816.

 

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